Pour commencer…
Il est 20h14 et je vais vous faire un petit résumé de mes posts de la semaine…
Le moodboard, mode d’emploi
Dans l’univers du DA (Directeur Artistique), le moodboard est roi… Mais qu’est-il pour commencer ? La traduction française, “planche de tendances” n’est guère heureuse… Reprenons donc la terminologie anglophone.
Le moodboard est un outil créatif destiné à exprimer l’atmosphère, l’humeur (le mood) d’un projet grâce à des éléments réunis sur un seul et même espace, à savoir une planche (le board).
Ok… Et comment définir une atmosphère ? Par des couleurs, des polices d’écriture, des textures, des formes, des pictogrammes, des images, des inspirations artistiques, culturelles, sociétales… L’ensemble des ces éléments ainsi juxtaposés créent l’univers du projet.
Mais finalement, à quoi sert le moodboard ? À définir un fil rouge à suivre dans la conduite d’un projet créatif, quelqu’il soit : une réalisation graphique comme une identité visuelle, une illustration, mais aussi un film, un livre, une exposition, un événement… Le mood board est l’aide-mémoire de l’univers que l’on souhaite créer autour de son projet.
Pour illustrer et conclure mon propos, en voici un exemple simplifié, avec la nouvelle identité visuelle réalisée pour le site www.acetranslations.ch
Art et IA : dessine-moi un chat licorne
L’art et l’IA (IA = Intelligence artificielle) : opportunité ou menace pour les créatifs ? Pour ma part, j’appréhende l’IA comme un outil, c’est donc clairement une opportunité. J’ai écouté un podcast très intéressant sur le sujet, je vous mets le lien ici :
Un excellent épisode avec Carlos Diaz, Étienne Mineur et Isabelle GALY.
Pour illustrer mon propos, j’ai demandé à une intelligence artificielle somme toute rudimentaire (application Photoleap de me représenter un chat licorne (ne me demandez pas pourquoi, j’en avais envie). Voici le résultat que je préfère..
Même si la prouesse technique des œuvres #AIart réalisées en quelques secondes à partir d’une simple instruction – le prompt – est indéniablement prometteuse mais aussi susceptible de donner le vertige, elle ne menace néanmoins pas ce qui fait le sel, l’essence et surtout ce qui donne une âme à une création : le chemin que l’on a emprunté pour y arriver.
La sobriété à toutes les sauces
À moins de vivre dans une grotte, et pour le coup, d’entrée de jeu, de tuer le game sur la tendance dont je voulais vous parler aujourd’hui, il ne vous a sans doute pas échappé que l’heure était aujourd’hui à la sobriété.
La modération est à toutes les sauces, pour notre bien et pour celui de la planète, dans un contexte politique et écologique quelque peu incertain et tourmenté.
Pas un jour ne passe sans que l’on vous explique comment cuire vos pâtes (Barilla et son anthologique cuisson passive), quand prendre votre bain, pardon, votre douche (car qui ose encore prendre un bain avec des bulles et des volutes de mousse parfumée, en ces temps d’impérative modération, oui, dites-moi qui*?), où travailler pour moins consommer parce que la lumière par-ci, le chauffage par-là, ça coûte…
Force est de constater que cette sobriété, ou plutôt son traitement médiatique, n’est pas un petit reflux ; c’est un vrai tsunami.
Et si vous êtes comme moi un poil réfractaire au bourrage de crâne et aux injonctions culpabilisatrices, il existe une solution toute simple mais très efficace : la sobriété médiatique.
*Moi… Et oui je sais, c’est ma faute, ma très grande faute…
Le coup de la panne
Le 25 octobre dernier, vous avez très certainement eu vent si ce n’est expérimenté, la panne qui a touché WhatsApp (pour un petit rappel, c’est par ici). Une panne mondiale et une messagerie out pendant quelques heures…
Ce lundi rebelotte avec l’#instagramdown qui a mis en PLS bon nombre d’usagers et de créateurs de contenus ayant vu leurs comptes subitement supprimés : stupeurs, effrois et quelques memes moqueurs au bonheur de Twitter dont je vous partage quelques exemples…
Rien de bien nouveau en soi au Royaume du web 2.0 (nous sommes passés au 3.0 si jamais mais ça, c’est une autre histoire), mais un événement qui nous pousse à nous interroger sur notre manière d’utiliser les réseaux et notre éventuelle dépendance vis-à-vis d’eux, surtout si ils constituent le principal levier d'acquisition de clients et notre moyen principal de communiquer avec eux. La leçon que j’en tire est triple, la voici :
1. Toujours disposer de solutions de repli pour communiquer : utiliser d’autres applications de messageries (Signal, Telegram, Threema…), simplement des messages textes ou encore plus trivialement, décrocher son téléphone.
2. Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier : diversifier sa présence en ligne sur différents canaux.
3. Se rappeler notre statut d’invité chez Meta & co : si les règles du jeu changent (conditions générales d’utilisation, censure et compagnie), vous pouvez perdre du jour au lendemain l’accès à votre communauté et à votre audience… Raison pour laquelle il est primordial de réinvestir votre site Internet et des outils de communication directe… Comme une Newsletter… Comme celle-ci au hasard.
Ode à l’analogique
Aujourd’hui, la démocratisation de l’accès aux outils créatifs autrefois réservés aux professionnels peut faire penser à certains « moi aussi je peux le faire », « ce n’est vraiment pas sorcier » et déprécier ainsi le travail du créateur de contenu (design, photo, vidéo…).
Oui mais non. Car si aujourd’hui tout le monde peut faire de la photo (ou de la vidéo ou du design…), tout le monde n’est pas photographe (ni vidéaste, ni graphiste…).
Mais d’abord, c’est quoi être photographe ? Si l’on met de côté le matériel et la maîtrise technique qui pour moi ne sont clairement pas essentiels pour faire une « bonne photo », être photographe, c’est avoir l’œil, cette aptitude à capter l’instant, l’émotion et à la provoquer chez l’autre.
Et l’émotion n’a pas nécessairement besoin (= pas du tout) de millions de pixels, d’autofocus et de lumière artificielle pour jaillir du cadre.
Je me suis mise il y a peu à l’analogique, mais l’analogique à l’ancienne, pour ne pas dire à la rude. Un très vieil appareil, sans flash, sans zoom, sans autofocus, sans quasi tout en somme, mais juste l’essentiel : un objectif, un déclencheur et mon œil. En 35 mm et 400 ISO. C’est clairement oldy, risky (« Ai-je bien mis la pellicule ? L’ai-je bien rembobinée avant d’ouvrir le boîtier ? Aïe, je crois que j’ai cassé le film »), mais quelle excitation, quelle satisfaction au développement quand on a réussi à capter « le » moment en domptant les contraintes techniques imposées par l’outil !
Je vous partage un de mes derniers clichés que j’affectionne particulièrement : The Boy Against The World.
J’ai pris cette photo sur le vif, à Cracovie. L’instant était magique. Au moment d’appuyer sur le déclencheur, j’ai ardemment souhaité que la Déesse Netteté soit au rendez-vous et avoir bien mis une pellicule couleur (ma mémoire est parfois celle d’un moineau, très volatile).
Au développement, le résultat me répondit : mon vœu avait été exaucé.
The Boy Against The World, Cracow, 2022, Venusia Bertin
Birthday Girl
Hier c’était mon anniversaire. Pour mes 20 ans et quelques poussières, l’exercice introspectif m’a plus titillée que jamais…
Et je me suis posé la question suivante : que faire du temps qu’il reste ? Du temps qu’il nous reste ? Je vous la pose également… Et vous quitte avec une petite photo de moi devant mon Paris-Brest géant (Bibi au paradis) et ma chanson d’anniversaire, so goldies vintage, dont mon cousin m’a offert une flamboyante interprétation. Il est 20h52, Le pianiste sur Arte m’appelle. Des bisous et du Love, toujours…
Vénusia